Pourquoi certains schémas se répètent dans nos relations ?
- Alexia Martini
- 8 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 mai
Avez-vous déjà eu le sentiment de vivre « encore la même histoire » ? De retomber dans les mêmes types de conflits, d’attirer les mêmes profils de partenaires ou de vous retrouver toujours dans une position familière, parfois douloureuse ? Si oui, vous n’êtes pas seul. Beaucoup d’entre nous constatent que certains schémas semblent se répéter dans nos relations, qu’elles soient amoureuses, familiales ou professionnelles. Pourquoi cela arrive-t-il ? Et surtout, comment en sortir ?
En thérapie, cette question revient souvent : Pourquoi est-ce que ça m’arrive encore ?
Et derrière cette question, il y a souvent une douleur, un sentiment d’injustice, ou de fatalité.
Mais ces répétitions ont un sens. Elles ne sont pas là pour nous piéger, mais pour nous dire quelque chose.
Elles sont souvent liées à des schémas inconscients qui s’activent dans nos liens affectifs.

Qu’est-ce qu’un schéma répétitif ?
Un schéma répétitif est un mode de fonctionnement psychique qui se rejoue inconsciemment dans notre manière d’entrer en relation.
Il se construit très tôt dans la vie, souvent dans l’enfance, à partir de nos premières expériences affectives (avec les parents, les figures d’attachement, etc.).
Ces expériences façonnent :
Notre image de nous-même
Notre attente des autres
Nos mécanismes de défense émotionnelle
Par exemple, si un enfant a grandi en se sentant invisible ou peu écouté, il peut développer un schéma où il croit inconsciemment qu’il ne mérite pas l’attention. À l’âge adulte, ce schéma peut l’amener à choisir des partenaires distants, ou à s’effacer dans la relation pour ne pas "déranger".
Ces schémas ne sont pas des erreurs. À un moment donné, ils nous ont permis de nous adapter, de tenir debout, de continuer à avancer. Mais avec le temps, certains deviennent rigides, enfermants. Et c’est là que commencent les répétitions.
Pourquoi ces schémas se répètent-ils ?
L’illusion du contrôle… ou le besoin de réparer
Parce que l’inconscient cherche la cohérence. Il préfère revivre une situation connue, même douloureuse, plutôt que de s’aventurer vers quelque chose de nouveau et incertain.
Parfois, on rejoue inconsciemment une situation ancienne dans l’idée, souvent invisible, de la « réparer ». Comme si, cette fois, on allait réussir à être aimé(e) différemment, à ne pas être abandonné(e), à être enfin entendu(e). On croit pouvoir faire autrement… mais on se retrouve dans la même impasse.
Malheureusement, ce mécanisme enferme dans une boucle de répétition, où l’on revit les mêmes douleurs sans les comprendre.
C’est normal. Ce n’est pas un échec. C’est le signe que quelque chose en nous demande à être reconnu, compris, soigné.
Comment repérer ses schémas ?
Voici quelques signes qui peuvent alerter :
Vous avez souvent les mêmes conflits avec différentes personnes.
Vous êtes attiré(e) par le même type de partenaire, même si cela vous fait souffrir.
Vous avez l’impression de jouer un rôle (sauveur, abandonné, rejeté, contrôleur...) qui revient sans cesse.
Vous ressentez un malaise récurrent dans certaines situations, sans raison logique apparente.
Comprendre pour se libérer
Mettre de la conscience sur ces répétitions, c’est déjà commencer à les transformer. En thérapie, on explore avec douceur et lucidité ce qui se rejoue, ce qui se cache derrière les réactions automatiques, les élans qui nous attirent vers certaines personnes, ou qui nous enferment dans certains rôles.
Ce n’est pas une fatalité
Sortir d’un schéma répétitif, ce n’est pas renier son histoire. C’est choisir de ne plus en être prisonnier. C’est se donner le droit d’aimer autrement, de se dire autrement, d’exister autrement.
C’est un processus, fait de prises de conscience, d’expérimentations, parfois d’échecs, mais surtout d’évolution.
En comprenant nos mécanismes, nous reprenons le pouvoir sur nos choix. Et peu à peu, au lieu de subir les mêmes histoires, nous pouvons écrire la nôtre.
Et vous ? Quels sont les schémas que vous sentez revenir dans vos relations ?
Et si c’était le bon moment pour commencer à les écouter différemment ?



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