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Le cerveau ne distingue pas la pensée de la réalité: un levier puissant en thérapie

  • Alexia Martini
  • 23 juin
  • 3 min de lecture

Et si penser à une chose revenait, pour le cerveau, à la vivre vraiment ?


L’idée peut sembler surprenante, voire déroutante. Pourtant, de nombreuses recherches en neurosciences et en psychologie confirment un fait étonnant : le cerveau ne fait pas toujours la différence entre ce que nous imaginons et ce que nous vivons réellement. Cette découverte a des implications majeures, notamment en thérapie, en développement personnel, et dans notre manière d’interagir avec nos émotions.



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Une illusion bien réelle : comment le cerveau traite l’imaginaire


Lorsque nous visualisons une scène dans notre esprit — une chute, une réussite, une critique ou un souvenir douloureux — les zones cérébrales activées sont souvent les mêmes que si nous étions réellement en train de vivre cette expérience.

Par exemple, penser à une situation stressante peut déclencher une montée de cortisol, une accélération du rythme cardiaque et une tension musculaire, comme si cette situation était en train de se produire.


Les IRM fonctionnelles ont montré que l’imagerie mentale active les mêmes circuits neuronaux que la perception réelle. C’est ce qu’exploitent les sportifs de haut niveau lorsqu’ils visualisent leurs gestes avant une compétition : leur cerveau s’entraîne, même sans mouvement physique.


Pourquoi c’est une bonne nouvelle en psychothérapie


Si le cerveau réagit à nos pensées comme à des faits réels, cela signifie que nos expériences intérieures peuvent être transformées de manière profonde et durable, même sans modifier les circonstances extérieures.

Autrement dit, changer notre rapport à ce que nous pensons ou ressentons peut déjà produire un soulagement réel dans notre corps et dans notre vie.


C’est une excellente nouvelle, car cela redonne un pouvoir d’action face à l’anxiété, aux souvenirs douloureux ou aux blocages émotionnels. En apprenant à observer, questionner et ajuster nos pensées, nous pouvons créer des états de calme, de clarté ou de sécurité intérieure, même dans des périodes complexes.


Ce mécanisme montre aussi qu’il est possible de réparer certaines blessures ou d’apaiser certaines peurs en travaillant sur le plan mental, sans forcément avoir à revivre les événements passés dans toute leur intensité.


En séance, cela permet d’avancer pas à pas, à partir de ce que l’on ressent dans l’instant, et d’utiliser le fonctionnement naturel du cerveau pour retrouver plus d’équilibre et de stabilité.


L’impact des ruminations et des pensées négatives


À l’inverse, cela explique aussi pourquoi les pensées négatives ou les ruminations peuvent avoir un impact très concret sur notre corps et notre bien-être.

Se rejouer mentalement une humiliation, un conflit ou une peur provoque une réaction émotionnelle réelle. C’est ce qui rend l’anxiété, les troubles de l’humeur ou les états de stress si pesants.


Changer notre manière de penser, ce n’est pas juste une question de “positivisme”, c’est un levier biologique pour aller mieux.


Comment utiliser cette connaissance dans votre vie ?


  • Prenez conscience de vos pensées : elles influencent vos émotions et votre corps.

  • Entraînez-vous à visualiser des situations positives : le cerveau apprend par répétition, qu’elle soit réelle ou imaginaire.

  • Faites-vous accompagner : certaines pensées ancrées ou automatiques nécessitent un travail thérapeutique pour être transformées durablement.


En conclusion : penser, c’est déjà vivre un peu


Comprendre que le cerveau ne distingue pas toujours l’imaginaire du réel, c’est reconnaître le pouvoir de nos pensées, mais aussi leur impact profond sur notre bien-être.

En thérapie, cette porte est une invitation à explorer, transformer, et réinventer notre rapport à nous-mêmes et aux autres.






 
 
 

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